Je n'oublie bien sûr pas la suite promise de ma série Ici la guerre.
Les mondes affrontés... Qu'est-ce à dire ?
J'utilise affronté dans son acception héraldique ou numismatique de « front à front », lorsque deux figures, souvent identiques d'ailleurs, jumelles, sont présentées ainsi. Elles se font face, s'opposent, sans nécessairement entretenir un rapport d'hostilité. Je suggère donc l'idée de mondes qui se regardent dans le blanc des yeux, avec toute la froideur que suppose un affrontement sérieux, loin donc des minuscules bisbilles de chapelles, des picrocholines querelles de clochers.
La droite contre la gauche, ou vice-versa, semble pour beaucoup une bien artificielle opposition, comme s'il ne s'agissait que d'un perpétuel et lassant chassé-croisé en vue d'exercer le pouvoir et de profiter surtout des avantages y afférents. Cette vision dégénérée de la bataille politique reflète autant la sottise de ceux qui ne pigent rien à la politique et ses enjeux, que la réalité du cirque politique contemporain. On se bat pour le prestige et des pots de confiture. On ne vainc que pour être vu, admiré, envié, craint parfois. On vise les plus belles places, celles qui brilleront en lettres d'or dans le Who's Who. On veut être là pour y être, comme à Cannes. Et comme à Cannes, l'important c'est la pose.
Veut-on un exemple remarquable de ces nuisibles qui pullulent en politique ? Rachida Dati. Elle n'est là que pour y être et papoter avec les copines. La remplacerait-on par un canard en plastique ou un parapluie que cela ne modifierait en rien le poids de la droite, n'altérerait en rien sa « force ». Et des nuisibles comme elle, moins spectaculairement nuisibles peut-être, la politique en compte mille et cent, à droite comme à gauche. Je m'abstiendrai de tout recensement. Là n'est pas le sujet.
La politique, au sens noble du terme, c'est autre chose que la vaine bataille pour un pouvoir et des dorures, des privilèges. À quoi sert un pouvoir qui ne veut rien, sinon se conserver ? Lorsqu'il est donné — par le suffrage universel —, ou pris — par la force des armes —, le pouvoir devrait servir un unique dessein : la cause politique pour laquelle on s'est battu. Le pouvoir ainsi vu n'est pas un but, mais un moyen. Il n'est pas une fin en soi, mais un départ. Que fait-on de ce pouvoir ? On l'exerce, pardi ! Chirac ne l'a pas exercé, mais il en a joui. Sarkozy l'a exercé, sans la moindre vision, modifiant sa stratégie au gré des vents ; lui aussi a joui de son pouvoir. Il aurait pu être président du Gabon ou de la Lettonie. C'est tombé sur la France. Hollande veut sans doute. Que peut-il dans les faits ? Et s'il pouvait ce qu'il veut, voulons-nous ce qu'il veut, lui ? Non, bien sûr : sa vision du monde n'est pas la nôtre. Nous le regardons comme un ennemi, lui et ses sbires.
On peut certes me reprocher d'admirer excessivement peut-être le général de Gaulle. Je l'admire moins pour sa politique, dans les faits, que pour sa vision politique, sa façon d'incarner à lui seul la France, de se confondre en elle. Personne n'eut de vision moins partisane que la sienne. Il se moquait même des gaullistes. Le Général exerçait le pouvoir sans en jouir. Jamais il ne dérogea à ses principes. Cette rigidité fait toute sa grandeur. Après lui, la France ne pouvait que décliner. Elle fit mieux, puisqu'elle dégringola. La souveraineté nationale, que le Général avait si constamment désirée et si farouchement défendue, fut mise à mal par le Traité de Maastricht en 92, instituant une Europe politique (de Communauté Économique Européenne — CEE —, l'Europe devint par ce traité la Communauté Européenne — CE —). Le Traité de Lisbonne en 2007 acheva la France (et les pays liés par ce traité) comme on achève une bête malade. La voici, nous voici désormais sous la tutelle d'une obscure Commission supranationale. Rien ne se fait plus au sein des nations européennes sans l'aval d'une Commission qui fait davantage penser à un consortium d'épiciers qu'à un état-major d'armée ou à un corps de philosophes au sens nietzschéen, dynamique, du terme.
Quand Charles de Gaulle, le petit-fils du fondateur de la Ve République, se présenta au suffrage universel sur les listes du FN (v. note), ce fut une levée de boucliers familiale. Comment un de Gaulle pouvait-il salir à ce point le Nom ? Ce que je me demande, moi, c'est comment les héritiers du Nom peuvent supporter que les successeurs du « pater familias » aient dilapidé le bel héritage en cédant la France à l'Europe épicière. Ce que lesdits successeurs ont fait est comparable, le contexte guerrier en moins, au renoncement de Pétain à poursuivre la guerre contre les Nazis, à la politique d'alignement et de collaboration qui s'ensuivit. Le FN aujourd'hui, c'est de Gaulle depuis Londres et son célèbre appel. S'il est tout de même culotté d'avancer que le Général serait aujourd'hui lepéniste (ou mariniste), lui qui détestait les partis, on peut être sûr par contre qu'il eût rué des quatre fers pour empêcher qu'on attelât la charrette France au bœuf Europe, d'une manière telle que la souveraineté nationale n'existe plus dans les faits, bien que les pantins au pouvoir veuillent nous faire croire à l'indépendance préservée du pays. Tout ce que l'épicerie France contenait a été vendu au consortium dénoncé plus haut. Ne nous reste plus que les commis désœuvrés, ces hommes et ces femmes politiques que nous élisons et qui ne servent à rien, puisqu'ils ne peuvent plus rien.
Quand Sarkozy a lancé, par opportunisme, le débat sur l'identité nationale, j'ai suivi celui-ci en sachant bien que la taupinière accoucherait d'une fourmi. La question était pourtant de première importance, et son traitement vigoureux eût pu faire tache d'huile en Europe, mais elle fut traitée avec une légèreté digne d'un vaudeville de Labiche, par des intervenants qui n'y croyaient pas eux-mêmes, avaient honte d'en être. Parce que les mots nation, identité, quantités d'autres de cette famille, sont devenus nauséabonds. La droite le sait qui ne bavarde jamais là-dessus sans recevoir un immédiat coup de gourdin sur la tête — de la part du camp adverse et des médias affiliés, mais de son propre camp aussi, parfois préventivement, comme pour apparaître sinon plus vertueux, au moins plus rapides que les spécialistes autoproclamés du genre. Quand « la droite la plus bête du monde » bouge son cul, c'est pour affrioler l'adversaire, en offrir le défonçage à son vit breneux.
Les mondes affrontés sont deux visions antagonistes du monde. Les débats sur les bienfaits ou les méfaits de l'immigration de masse ne sont par exemple pas, comme la gauche le prétend, des conflits de cour de récréation sur fond de racisme plus ou moins échevelé : c'est une vision nationale et familiale d'une société donnée, typée, ancienne, enracinée, légitime, inquiète, contre une vision internationaliste et communautariste d'un monde asexué où chacun serait pareil à soi et soi pareil à chacun, un monde parfaitement indifférencié — ce qui est le comble du racisme, puisqu'il nie les différences au nom de l'égalitarisme. Quand on affirme qu'un étranger doit posséder en France les mêmes droits qu'un Français, on fait deux choses : on interdit à cet étranger d'être ce qu'il est, c'est-à-dire un étranger (ce n'est pas une maladie honteuse, mais un particularisme), et on vole au Français sa maison (puisqu'on l'ouvre à tous).
La droite dite républicaine est piégée dans tous les débats souverainistes par la gauche aux cris d'orfraies et par ses propres atermoiements, son incapacité chronique à s'affirmer, à assumer ses choix. On n'ose plus dire « la France », parce que ça pue la vieille France, la France rurale chère à Pétain. On dit « la République », alors que la République n'est jamais qu'un moment de l'histoire de France, une parenthèse peut-être. Il est hors de question de pleurnicher sur la disparition de l'Ancien Régime, de souhaiter une quelconque restauration, le retour du trône avec un roi dessus et des courtisans tout autour. Quant à la France rurale de Pétain, qui fut aussi celle du Général en sa jeunesse via Barrès ou Péguy, elle n'existe tout simplement plus, s'il reste des campagnes et trois vaches. La question du régime politique est pour moi subsidiaire. Une France moderne et ouverte sur le monde peut fort bien exister sans être pour autant une France agglomérée, une France où tous les citoyens du monde seraient chez eux, sauf précisément les Français de souche, ayant à expier je ne sais quel crime historique, quelle tare congénitale. Et ce que je dis de la France concerne aussi les autres nations. Une France française et indépendante ; une Italie italienne et indépendante ; une Allemagne, etc. Que chaque nation, affirmée, puisse conclure des alliances avec des nations voisines ou plus éloignées, par affinités ; alliances commerciales, culturelles, etc. Des traités, pourquoi pas ? pourvu qu'ils ne ligotent pas les nations. Ce contre quoi je suis, radicalement, c'est un état supranational. Je n'admets pas qu'un obscur fonctionnaire chypriote puisse décider que la Normandie doive produire moins de fromages au lait cru, et je n'admets pas davantage qu'un fonctionnaire français veuille que Chypre tonde la laine de ses moutons comme ceci et non comme ils ont là-bas l'habitude de le faire depuis des siècles. À la limite, je me fous pas mal que des pays arriérés pratiquent la charia ou l'excision, pourvu qu'on ne vienne pas introduire ces usages chez nous.
Je suis convaincu que la gauche n'est même pas choquée par la xénophobie en soi. Je tiens la xénophobie comme un réflexe naturel de protection. Des xénophobes, vous en trouverez autant à gauche qu'à droite. Il est naturel de préférer sa famille à ses voisins, ses voisins ou ses amis aux « touristes », surtout quand ces derniers prétendent dresser leurs tentes dans votre jardin, au nom d'une hospitalité pour laquelle vous n'avez pas été consulté. La préférence des siens aux autres n'induit pas une hostilité systématique aux autres. L'hostilité naît du surnombre, quand la quantité des autres vous fait sentir minoritaire chez vous. Une famille anglaise ou même maghrébine dans le village, ça ne le dénature pas, ça le colore d'une sympathique touche d'exotisme. Quand, sur les cent feux du patelin, quarante-cinq proviennent de vingt-trois nations différentes, surtout d'Afrique, surtout de mœurs et de pratiques religieuses étrangères à celles du cru, il est non seulement naturel, mais sain de s'en émouvoir. Oui à l'hospitalité, non à l'invasion.
La gauche est choquée par contre, ou fait semblant de l'être, par tout discours affirmant la primauté de la nation, son indépendance, sa volonté de demeurer soi, son désir de faire durer son histoire et ses particularismes, parce que la vision du monde à gauche est cosmopolitique et multiculturaliste. Pour ces gens-là, ils sont chez eux partout, et vous êtes tenus de tolérer chez vous des ahuris baragouinant deux mots de français et qui, à peine installés, se mêleront de vouloir repeindre vos murs à leurs couleurs, se mêleront d'exclure le porc de votre assiette par sournoise intimidation, empêcheront vos femmes et filles de se baigner au soleil dans des tenues toujours trop choquantes pour ces puritains hypocrites. Il n'y a pas d'un côté, à gauche, la vertu et de l'autre, à droite, le vice. L'affrontement gauche/droite n'oppose pas le Bien au Mal. Ce ne sont pas des luttes morales, mais politiques et politiques seulement. La droite a tort de se laisser entraîner dans des catégories morales. Et puisque, décidément, elle s'avère incapable de marquer son territoire sans en avoir sollicité la permission auprès des papautés de la gauche, nous abandonnons cette droite à son embarras et cessons d'attendre d'elle qu'elle défende notre vision du monde.
Quand à droite on prononce « nation », à gauche on affecte d'entendre « nationalisme », au sens exacerbé, agressif et conquérant du terme, et on s'étrangle, comme seule la gauche peut s'étrangler, avec la gestuelle exagérée du cinéma expressionniste. Peut-être ne suis-je pas attentif à tout, mais je ne crois pas avoir jamais entendu Marine Le Pen suggérer qu'elle s'empresserait, au pouvoir, d'attaquer et d'annexer la Suisse, la Belgique et autres contrées folkloriques, avant d'étendre l'aile impériale du coq français sur le reste du continent, afin d'y imposer je ne sais quoi de celtique, la cueillette du gui, le port obligatoire de la coiffe ou la blondeur. Le retour aux fondamentaux d'une nation indépendante ne signifie pas non plus, comme la gauche et une partie de la droite feignent de le penser, un repli frileux entre des frontières garnies de miradors avec soldats casqués dedans et chiens de berger tenus en laisse par d'inquiétantes sentinelles aux lourdes capotes vert-de-gris. Restaurer le contrôle aux frontières et restreindre par ce biais l'immigration illégale, ça n'est pas plus fasciste que de préférer les coccinelles aux doryphores. Quant à la préférence nationale qui fait hurler les comédiens engagés pour ce rôle, laissez-moi rire. Le Pen a affirmé à plusieurs reprises qu'elle ne distinguait pas les Français entre eux (et c'est à mon avis une lamentable erreur, si ce n'est pas un mensonge stratégique). Pour elle, pas de différence entre un Français dont le pedigree remonterait à Vercingétorix et un « Français » né la veille à Roissy d'un couple de Maliens en transit.
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NOTE — Charles de Gaulle a d'abord été membre de l'UDF giscardienne, avant de rejoindre le MPF de Philippe de Villiers. Aux élections européennes de 1999 et municipales de 2001, il figure sur la liste du FN. Cette « infamie » lui vaudra d'être rappelé à l'ordre par une tribune dans Le Monde, signée de 57 descendants du Général.
La droite dite républicaine est piégée dans tous les débats souverainistes par la gauche aux cris d'orfraies et par ses propres atermoiements, son incapacité chronique à s'affirmer, à assumer ses choix. On n'ose plus dire « la France », parce que ça pue la vieille France, la France rurale chère à Pétain. On dit « la République », alors que la République n'est jamais qu'un moment de l'histoire de France, une parenthèse peut-être. Il est hors de question de pleurnicher sur la disparition de l'Ancien Régime, de souhaiter une quelconque restauration, le retour du trône avec un roi dessus et des courtisans tout autour. Quant à la France rurale de Pétain, qui fut aussi celle du Général en sa jeunesse via Barrès ou Péguy, elle n'existe tout simplement plus, s'il reste des campagnes et trois vaches. La question du régime politique est pour moi subsidiaire. Une France moderne et ouverte sur le monde peut fort bien exister sans être pour autant une France agglomérée, une France où tous les citoyens du monde seraient chez eux, sauf précisément les Français de souche, ayant à expier je ne sais quel crime historique, quelle tare congénitale. Et ce que je dis de la France concerne aussi les autres nations. Une France française et indépendante ; une Italie italienne et indépendante ; une Allemagne, etc. Que chaque nation, affirmée, puisse conclure des alliances avec des nations voisines ou plus éloignées, par affinités ; alliances commerciales, culturelles, etc. Des traités, pourquoi pas ? pourvu qu'ils ne ligotent pas les nations. Ce contre quoi je suis, radicalement, c'est un état supranational. Je n'admets pas qu'un obscur fonctionnaire chypriote puisse décider que la Normandie doive produire moins de fromages au lait cru, et je n'admets pas davantage qu'un fonctionnaire français veuille que Chypre tonde la laine de ses moutons comme ceci et non comme ils ont là-bas l'habitude de le faire depuis des siècles. À la limite, je me fous pas mal que des pays arriérés pratiquent la charia ou l'excision, pourvu qu'on ne vienne pas introduire ces usages chez nous.
Je suis convaincu que la gauche n'est même pas choquée par la xénophobie en soi. Je tiens la xénophobie comme un réflexe naturel de protection. Des xénophobes, vous en trouverez autant à gauche qu'à droite. Il est naturel de préférer sa famille à ses voisins, ses voisins ou ses amis aux « touristes », surtout quand ces derniers prétendent dresser leurs tentes dans votre jardin, au nom d'une hospitalité pour laquelle vous n'avez pas été consulté. La préférence des siens aux autres n'induit pas une hostilité systématique aux autres. L'hostilité naît du surnombre, quand la quantité des autres vous fait sentir minoritaire chez vous. Une famille anglaise ou même maghrébine dans le village, ça ne le dénature pas, ça le colore d'une sympathique touche d'exotisme. Quand, sur les cent feux du patelin, quarante-cinq proviennent de vingt-trois nations différentes, surtout d'Afrique, surtout de mœurs et de pratiques religieuses étrangères à celles du cru, il est non seulement naturel, mais sain de s'en émouvoir. Oui à l'hospitalité, non à l'invasion.
La gauche est choquée par contre, ou fait semblant de l'être, par tout discours affirmant la primauté de la nation, son indépendance, sa volonté de demeurer soi, son désir de faire durer son histoire et ses particularismes, parce que la vision du monde à gauche est cosmopolitique et multiculturaliste. Pour ces gens-là, ils sont chez eux partout, et vous êtes tenus de tolérer chez vous des ahuris baragouinant deux mots de français et qui, à peine installés, se mêleront de vouloir repeindre vos murs à leurs couleurs, se mêleront d'exclure le porc de votre assiette par sournoise intimidation, empêcheront vos femmes et filles de se baigner au soleil dans des tenues toujours trop choquantes pour ces puritains hypocrites. Il n'y a pas d'un côté, à gauche, la vertu et de l'autre, à droite, le vice. L'affrontement gauche/droite n'oppose pas le Bien au Mal. Ce ne sont pas des luttes morales, mais politiques et politiques seulement. La droite a tort de se laisser entraîner dans des catégories morales. Et puisque, décidément, elle s'avère incapable de marquer son territoire sans en avoir sollicité la permission auprès des papautés de la gauche, nous abandonnons cette droite à son embarras et cessons d'attendre d'elle qu'elle défende notre vision du monde.
Quand à droite on prononce « nation », à gauche on affecte d'entendre « nationalisme », au sens exacerbé, agressif et conquérant du terme, et on s'étrangle, comme seule la gauche peut s'étrangler, avec la gestuelle exagérée du cinéma expressionniste. Peut-être ne suis-je pas attentif à tout, mais je ne crois pas avoir jamais entendu Marine Le Pen suggérer qu'elle s'empresserait, au pouvoir, d'attaquer et d'annexer la Suisse, la Belgique et autres contrées folkloriques, avant d'étendre l'aile impériale du coq français sur le reste du continent, afin d'y imposer je ne sais quoi de celtique, la cueillette du gui, le port obligatoire de la coiffe ou la blondeur. Le retour aux fondamentaux d'une nation indépendante ne signifie pas non plus, comme la gauche et une partie de la droite feignent de le penser, un repli frileux entre des frontières garnies de miradors avec soldats casqués dedans et chiens de berger tenus en laisse par d'inquiétantes sentinelles aux lourdes capotes vert-de-gris. Restaurer le contrôle aux frontières et restreindre par ce biais l'immigration illégale, ça n'est pas plus fasciste que de préférer les coccinelles aux doryphores. Quant à la préférence nationale qui fait hurler les comédiens engagés pour ce rôle, laissez-moi rire. Le Pen a affirmé à plusieurs reprises qu'elle ne distinguait pas les Français entre eux (et c'est à mon avis une lamentable erreur, si ce n'est pas un mensonge stratégique). Pour elle, pas de différence entre un Français dont le pedigree remonterait à Vercingétorix et un « Français » né la veille à Roissy d'un couple de Maliens en transit.
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NOTE — Charles de Gaulle a d'abord été membre de l'UDF giscardienne, avant de rejoindre le MPF de Philippe de Villiers. Aux élections européennes de 1999 et municipales de 2001, il figure sur la liste du FN. Cette « infamie » lui vaudra d'être rappelé à l'ordre par une tribune dans Le Monde, signée de 57 descendants du Général.
C'est insupportable, ce fond. Depuis des siècles, les livres sont imprimés en noir sur fond blanc. Il doit y avoir une raison.
RépondreSupprimerIl est plus facile et moins coûteux de blanchir du papier...
RépondreSupprimerIl est jaune pâle, mon fond, et n'empêche pas la lecture. J'aime un peu de couleur et déteste par-dessus tout les fonds blancs, qui me dépriment. Alors voilà, petit compromis. L'esthétique, ça compte aussi, non ?
Sinon je vous rassure : ce qui sort de presse sous ma plume est bien imprimé noir sur blanc.