Si ma sœur et mon cousin sont en lice avec d'autres dans le cadre d'une compétition à deux tours, il me paraît naturel de supporter ma sœur avant mon cousin, puis mon cousin lors du second tour dans le cas où il se serait qualifié pour y affronter un étranger, tandis que ma sœur aurait été éliminée.
On voit bien qu'un pourcentage important d'électeurs de Marine Le Pen pour le premier tour ont choisi sinon de s'abstenir, de reporter leur vote sur François Hollande au second tour. C'est absurde. Si on est de droite, on ne vote pas pour un type de gauche, surtout de cette gauche-là, antifrançaise. Il est certes permis de détester Nicolas Sarkozy et d'être à fond pour Marine Le Pen, mais si elle ne franchit pas le premier tour et que le second oppose classiquement un « de gauche » et un « de droite », l'électeur frontiste doit aller au-delà de sa répugnance et reporter son suffrage sur le candidat familial (le cousin, donc, que nous supportons peu, mais qui est du clan).
Je conçois mal comment on peut avoir envie de monter la gaillarde jument Le Pen pour ensuite enfourcher un aussi triste et lent bourrin que le candidat morose du PS, surtout dans le cadre d'un Grand-Prix comme celui de l'Élysée, aussi crucial pour l'avenir du pays dans le contexte actuel. Je sais bien que le FN compte parmi ses sympathisants des anciens « de gauche », singulièrement depuis la prise de pouvoir de la fille Le Pen. On en compte plusieurs chez Riposte Laïque (Pierre Cassen, Christine Tasin qui, s'ils ne se prononcent pas noir sur blanc, semblent avoir opté pour la candidate du Front). Il paraîtrait donc naturel, leur candidate éliminée, qu'ils se reportassent sur le mollasson de gauche resté sur le présentoir, comme on rentre au bercail, déçu, après une fugue dont on espérait une renaissance et qui a été mise en échec Or, cela ne tient pas. Les « de gauche » passés au FN (du moins en tant qu'électeurs) n'ont pas fait ce choix pour le programme économique du Front, de toute évidence. Ils l'ont fait parce que chez eux priment sur l'économique ou le social les considérations d'indépendance, de préférences nationales, le retour aux fondamentaux républicains, la laïcité, la régulation ou l'arrêt de toute immigration, la lutte contre l'islamisation du pays. S'il n'est pas le cheval que nous escomptions voir se qualifier pour la finale, il me semble que Nicolas Sarkozy est tout de même plus proche de ces idées-là que le social-démocrate et mondialiste Hollande. Il nous décevra, nous le savons bien, comme le second choix qu'il est. Faute de la grive, nous nous contenterions du merle.
Ce dont la France a besoin (et les autres pays européens), c'est d'un chef de l'état fort : tout ce que Hollande n'est pas.
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