24 mars 2012

Toulouse, capitale de la douleur

Je ne ferai pas le journaliste consciencieux en rappelant les faits. Quoi qu'en disent les « experts », ce qui est arrivé devait un jour arriver, fatalement. S'ils n'ont pas vu le coup venir ni le loup survenir, c'est parce qu'ils sont englués, lunettes roses sur le groin, dans l'idéologie mortifère du vivre-ensemble. Nous nous tuons depuis des années à leur répéter que l'islam est la pire vérole que l'Occident ait pu choper, ils ne veulent rien savoir de ces vérités qui fâchent, qui ne fleurent pas tant que ça le benjoin. Désormais, ils savent. Gageons qu'ils n'en tireront que des conclusions de renforcement — non de frontières ou de sécurité (sinon temporairement), mais de vivre-ensemble à toute force, sans jamais se soucier de savoir si nous voulons, nous, danser avec les loups. 

Nous ne demandons pas mieux que de vivre en harmonie avec nos semblables. Sauf que nous aimerions nous sentir parfois un peu moins à l'étranger chez nous, priés de nous y faire de plus en plus petits et silencieux. Nous n'avons pas occis de militaires, n'avons pas abattu à bout portant, d'une balle dans la tête, de petite fille juive. Or, c'est encore à nous que la morale est faite. « Pas d'amalgames ! » s'en vont-ils glapissant. « Surtout pas d'amalgames ! Ne stigmatisons pas le troupeau pour une brebis galeuse ! » Et de nous rappeler avec du sucre dans la voix et l'air doucereux ce que l'islam n'est évidemment pas, ne sera jamais : une religion de paix, de tolérance et d'amour. On nous bassine avec un islam majoritairement modéré (disent-ils sans rire), mais rien de tel ne se manifeste nulle part. Quelqu'un a-t-il vu un embryon de rassemblement de musulmans modérés criant leur dégoût et leur refus du salafisme ? Un seul d'entre eux a-t-il osé dire à claire voix : « Ça suffit ! » ? Non. C'est nous qu'on doit faire pas d'amalgames, c'est nous qu'on doit raison garder. Nous venons d'avoir la preuve qu'il n'existe pas de musulmans modérés. Il en existe de silencieux, par contre. Le silence est la plus inquiétante des choses quand il hurle à ce point. 

Laissez-moi rire, pas d'amalgames ! Si le tueur, comme prévu dans le scénario, avait été un bon gros nazillon bien de chez nous, l'amalgame eût connu de chouettes heures et c'est la chrétienté entière que nos laïques jésuites eussent dénoncée et clouée au pilori, pour ne rien dire des Blancs tout court, des Français de souche, tous plus ou moins suspects d'en pincer pour la fille blonde d'un borgne chenu. Nous ne savions rien encore de ce tueur que déjà les nervis de la bien-pensance avaient dans le collimateur toute la poésie française par le truchement de celle d'un certain Brasillach, et tous les poètes de France dans la foulée, ceux de Navarre, suspects tous et chacun, puisque l'un d'entre eux avait eu jadis de méprisables sympathies. Pas d'amalgames, hein !

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